Selon le Baromètre national des pratiques sportives publié le 1er Mars, les deux mois d'enfermement n'ont pas permis aux Français d'être plus sportifs qu'en 2018. Si 38 % d'entre eux ont fait moins de sport, a contrario 20 % en ont fait plus. Une analyse qui reste en revanche relativement stable comparée à 2018.
Non les confinés n’ont pas noyé leur ennui dans la course à pied en mars dernier. Lancée par l'INJEP (Institut National de la jeunesse et de l’éducation populaire) et le ministère chargé des sports, une enquête a permis de vérifier l'effet du confinement sur nos habitudes sportives. Près de 40 % des sondés déclarent avoir réduit leur pratique sportive pendant cette période et seuls 53 % auraient exercé au moins une activité. Des chiffres en baisse et un constat plus alarmant chez les adolescents qui pour 58 % d’entre eux ont réduit, voir cessé entièrement leur activité. Une occupation délaissée au profit du temps passé sur les écrans. Pour plus de la moitié des français, la durée moyenne est de 5 à 6h30 par jour. Chez les jeunes, on estime que plus de 93 % dépasseraient les recommandations journalières. Deux éléments préoccupants qui ne prennent pas en compte les seuils sanitaires recommandés : deux heures maximum par jour sur les écrans et une heure de sport a minima. Une mauvaise habitude qui peut avoir de lourdes répercutions sur la santé physique mais également mentale de la population. En effet, les experts pointent les risques d’obésité ainsi que la recrudescence de dépressions. Des tendances inquiétantes à l’aube d’un possible troisième reconfinement.
L'envie comme source de motivation
La plupart des personnes sondées n'expliquent pas cette accalmie de sport par un manque de temps ou de place chez eux. En réalité, cette baisse, ou stagnation de la pratique sportive, trouve son explication dans deux facteurs propres à la situation du confinement. En premier lieu, plusieurs mesures ont restreint la possibilité de s'adonner à certaines disciplines notamment celles qui s'exercent dans des lieux fermés tels que les salles de sport ou bien les sports collectifs. L’exercice physique ou sportif en extérieur, limité à une heure par jour a fortement impacté les habitudes des pratiquants réguliers. En second lieu, le facteur psychologique apparaît comme le plus probant à cette situation. Les scientifiques mettent l'accent sur les effets pernicieux du confinement. Isolement, dégradation du sommeil et détresse psychologique ont accentué le déclin de motivation. Une analyse assez paradoxale puisqu'il a été prouvé au fil des années que le sport est un des meilleurs remèdes à l'angoisse et substitut aux antidépresseurs.
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